Collection: Kalune

Humaniste misanthrope, artiste-artisan, punk à chats... Kalune chante l’écologie et l’engagement citoyen. L’artiste se situe à mi-chemin entre résistance et utopie. La résistance qu’il juge nécessaire, pour enrayer cette grosse machine qu’est le capitalisme, et qui détruit tout sur son passage. Et l’utopie pour proposer autre chose, un autre monde, une autre façon d’être, un autre rapport au vivant et à ce qui nous entoure. Il ne conçoit pas de faire de la musique sans donner un sens à son art.

Pour Kalune, tout commence sur les pentes des montagnes pyrénéennes, recouvertes d’une plante appelée « bruyère Callune », forcément. À 6 ans, Damien découvre des traces d’ours à quelques centaines de mètres de chez lui. Rien ne le prédestine à faire de la musique, si ce n’est, peut-être, les premiers poèmes qu’il écrit déjà à cet âge.
Un divorce, un suicide et un accident plus tard, il se retrouve seul face à la page blanche. Son papa en moins, ses roulettes en plus, le voilà parti pour affronter sa différence. Il y a le rap et les copains du quartier, parce qu’il a rejoint la ville ; les joints, la délinquance et suffisamment d’excuses pour quitter le lycée. Le sport de haut niveau avec l’équipe de France de ski handisport, les entraînements quotidiens, le risque de se faire contrôler positif à la weed en coupe du Monde. Il est un peu tout ça à la fois, Damien, avant de devenir Kalune.
Son carton, il l’a eu en ski. « Un sport capitaliste qui abîme les montagnes, bien fait pour moi ! » s’esclaffe-t-il quand on aborde le sujet. Mais il est certain que sa nouvelle « étiquette sociale » a orienté sa construction personnelle et ses choix de vie. Sur son fauteuil customisé, l’écriture devient exutoire. Il noircit des milliers de pages avant de se décider à transformer sa passion en métier ; de quitter l’équipe de France de ski handisport quand il prend conscience de son opposition au principe même de « compétition ».